12 raisons pour (re)penser sa stratégie digitale

La digitalisation de l’économie a transformé les modes de consommation. Le smartphone modifie la manière de penser le business. La communication par l’image s’impose. Nous lisons de plus en plus, mais les textes sont sans cesse plus courts.

Les activités tant viticoles que touristiques doivent s’adapter au m-commerce & m-tourisme.

Ne pas intégrer la communication digitale au sein de la réflexion managériale c’est prendre le risque de disparaître des radars du marché.

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1 / Augmenter sa visibilité & être présent sur tous les fronts

La communication digitale permet aux plus isolés des vignerons d’exister sur tous les écrans de la planète. Des Terrasses du Larzac ou des collines sancerroises, la photo des étiquettes, les messages promotionnels, les avis des oenophiles sont visibles partout de Tokyo à Vancouvert.

En croisant vos messages sur de multiples réseaux sociaux et de distribution (stratégie cross-canal) la marque devient omniprésente et sera perceptible différemment sous des points de vues complémentaires.

 

 

2 / Toucher des prospects selon leurs propres modes

La difficulté de vendre réside dans l’appréhension du « tempo client » : trouver les clients là où ils sont et quand ils le veulent reste le grand défi de la commercialisation. Les réseaux sociaux et les applications (vente à distance, site d’avis, plateforme de réservation …) donnent aux metteurs en marché le don d’ubiquité. Depuis son écran, le vigneron peut dès lors communiquer avec les internautes de toute la planète.

 

 

3 / Elargir le potentiel client & Développer le fichier client

La force d’une entreprise c’est sa clientèle ! Twitter, Instagram, Linkedin, FB, Pinterest et tant d’autres réseaux sociaux permettent de recruter, de prospecter et de fidéliser. Par des stratégies de contenus engageants (inbound marketing) et des messages ciblés, votre GRC (Gestion de relation Client) devient sociale (GRC Sociale).

D’ores et déjà, faire du bon vin et savoir communiquer sont les deux grandes tâches à maîtriser dans la gestion d’un domaine viticole !

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4 / Etre à l’écoute des tendances du marché & créer une communauté d’amis

Les réseaux sociaux peuvent-être chronophages mais leur usage aussi permet d’observer les évolutions de la demande, d’être au fait des tendances et de la concurrence.

C’est aussi une manière de tisser des liens qui peuvent s’avérer de qualité avec une communauté dont l’engagement sera proportionnel à la capacité de communiquer. La relation virtuelle ne signifie pas absence de rapports affectifs avec la prestation, le produit, l’entreprise ou la destination. L’annonce produit peut se décliner sous de nombreux aspects : ludique, pédagogique, technique, sensorielle, sociale, éthique…et doit inciter à la découverte

 

 

5 / Inciter au bouche à oreille & valorisation qualitative de la marque

Permettre à vos followers de s’impliquer dans la marque n’est pas uniquement un moyen de faire de la notoriété, c’est aussi un « plaisir » pour ceux-ci. Ils s’identifient à l’idée qu’ils se font des valeurs de la marque.

En s’engageant ils montrent leur intérêt et participent à la réputation de l’entreprise. De ce fait il participent activement à élaborer une image par le CtoC (consumer to consumer ou client à client) : ils travaillent bénévolement au prestige de votre offre.

 

 

6 / Efficacité BtoB & BtoC

En sélectionnant les bons réseaux et en y postant les bons messages il est tout a fait possible de toucher une audience professionnelle (BtoB) ou générique (BtoC). Par le principe des impressions (Twitter), des Vues (Linkedin) et des Likes (FaceBook) … il est très facile d’évaluer directement l’impact des posts. De plus, de nombreuses plateformes disposent d’outils statistiques qui permettent d’évaluer plus finement l’impact de votre communication et de réagir sur le contenu et la qualité de vos messages.

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7 /Toucher les prescripteurs & influenceurs

Le marketing change en fonction des techniques et des pratiques. La presse traditionnelle et sa publicité perdent de l’audience au profit de publications plus émotionnelles et subjectives. Les bloggeurs et leurs réseaux deviennent des intermédiaires incontournables :il s’agit de savoir séduire. C’est sur les réseaux sociaux de l’on pourra tisser des liens avec ces derniers qui pourront permettre d’envisager une fructueuse collaboration.

 

 

8 / Rajeunir votre communication en suivant les tendances & une manière plus douce d’amener les gens à vous

Le consommateur post-moderne veux avoir le choix ! S’impliquer dans une relation avec une marque n’est aucunement un problème pour peu qu’il ait la liberté de s’engager dans telle ou telle direction. L’interpeller peut s’avérer difficile tant les sollicitations sont pléthores, mais en partageant votre réalité professionnelle, en dévoilant l’environnement, en publiant des retours clients favorables vous construirez un univers attractif dans lequel il pourra se projeter.

 

 

9 / Evoluer vers une promotion plus émotionnelle & rassurer vos clients en étant présent sur les réseaux sociaux

La ménagère de moins de 50 ans n’existe plus, pas moins que le touriste, gros mot à oublier. Nous sommes tous des individus appelés à inter-agir dans une multitude de relations qui engagent notre corps, notre sens du spirituel, notre capacité à faire du lien social et notre dimension psychologique. L’expérience client englobe ces 4 paramètres. L’une des forces de la communication digitale est d’inviter à l’interaction et de considérer le client comme un consom’acteur.

 

 

10 / Une bonne manière de parler de la valeur de votre marque

Une appellation, une oenodestination, un terroir etc expriment tous des valeurs . Ainsi il arrive de dire que les Bordeaux sont « bourgeois », les Bourgogne « paysants », les Côtes du Rhônes « hédonistes »…Il y a une bonne part de subjectivité … mais ce sont des mots porteur de sens.

Les marques propagent aussi des notions auxquelles le consommateur peut s’identifier ! Les réseaux sociaux sont les outils privilégiés pour affirmer le positionnement et l’ambition de votre activité.

 

11 / Une communication de masse pour des coûts très abordables

Pour quelques centaines d’Euros il est possible maintenant de réaliser une campagne de publicité qui touchera plusieurs milliers de personnes avec des outils puissants qui peuvent cibler les profils, les tranches d’ages, les milieux professionnels et la localisation. En complément d’une gestion active  du fichier client et d’une politique éditoriale dynamique, la communication digitale, sans atteindre des budgets mirobolants, permet de toucher des cibles identifiées : gains de temps, d’énergie pour une efficacité accrue.

 

 

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Page mettre en place une campagne de publicité sur FaceBook

 

12 / Les 4 P : Un nouveau Mix du marketing

Connaître les bons usages et l’environnement culturel des internautes devient une clé pour agir efficacement sur les réseaux.

Permission – Partage – Personnalisation – Participation sont les 4 dimensions de la communication digitale moderne.

L’ère du SmartPhone implique une nouvelle urbanité. L’hyper sollicitation et l’hyper concurrence supposent de nouveaux comportements. Penser client, en matière digitale, reste une priorité.

 

Réfléchir avant d’agir

Faire un post n’est pas si compliqué … encore faut-il s’avoir quoi raconter et dans quel ordre ! Souvent par manque de temps, nombreux sont les vignerons qui utilisent les réseaux sociaux sans avoir pris le temps d’une réflexion, d’une analyse de la situation afin de déterminer ce qui va être dit, à qui, par quel canal, à quel rythme ?

Cela signifie rédiger une stratégie de communication en prenant en compte les caractéristiques réelles de l’entreprise viticole (image, production, notoriété, moyens humain, temps disponible, objectif d’entreprise …) et de définir une feuille de route répartissant les tâches, les contenus, les cibles.

 

Conseil Œnotourisme aide les vignerons à voir plus clair dans l’usage des réseaux sociaux en fournissant un Brief qui sera le chemin à suivre à court, moyen et long terme pour augmenter la visibilité digitale. Prendre du recul sur la manière d’intégrer le digital dans l’entreprise viticole, c’est gagner en efficacité et transformer en douceur l’organisation de la promotion / communication du domaine. 

 

 

 

 

 

Les 10 bonnes raisons d’intégrer le Community Management dans l’oenotourisme

On parle de plus en plus de m-tourisme : « l’appellation commune de l’usage des technologies mobiles dans le secteur du tourisme. Il s’agit d’une nouvelle forme d’accès à l’information touristique après l’avènement du e-Tourisme » source PIPAME*.

 

Appliqué au territoire viticole, cela nous fait évoluer vers le principe de m-terroir. Le visiteur par le medium du smartphone devient encore plus le centre la préoccupation centrale du marketer en tourisme vinicole.

Gérer son e-réputation et animer les réseaux de social friends devient une des conditions du développement économique de l’oenotourisme.

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1- Les nouveaux bouche-à-oreille : les visiteurs / clients communiquent entre eux en utilisant FaceBook, Twitter et Instagram. Ne pas savoir utiliser ces outils revient à devenir invisible : être présent en permanence permet de démontrer son dynamisme et créer du lien avec la tribu sociale.

 

2- La communication se fait de plus en plus par l’image, medium favorisé par les réseaux sociaux : les gens passent de moins en moins de temps à lire, l’effet zapping va croissant avec les nouveaux gestes qu’imposent les Smartphones.

 

3- La tendance à l’immédiateté et à l’instant présent trouve sa source dans le digital (raccourcissement des délais de réservation, facilité des recherches d’information, géolocalisation systématiquement proposée…)

 

4- Les plateformes permettent de vivre l’oeno-expérience dans les 3 rythmes temps du voyage : l’avant (la préparation) le pendant (l’expérience même), l’après (la remémorisation) avec à chaque étape, le partage qui permet d’amplifier l’émotion.

 

5- Un moyen plus « léger » pour communiquer sur les valeurs de la marque et leurs services, ce qui en outre, laisse à l’internaute la liberté de s’engager ou non.

 

6- On peut ainsi générer des sentiments positifs en postant des retours clients, preuves qualitatives rassurantes et leviers de fidélisation des oeno-curieux pour une appellation, une marque, une destination…

 

m-terroir : les usages du digital

7- Le Community Management aide à toucher différentes cibles en organisant une stratégie digitale par plateforme pour défricher un marché, rassurer les consommateurs, créer du lien, donner du sens…

 

8- Il est possible de développer « à bon coût » un réseau mondial d’ambassadeurs de votre marque : le monde est à portée de main, partout et maintenant !

 

9- Etre sur les réseaux sociaux permet de montrer ce qui constitue l’identité des marques et des produits / services. Le vin & le tourisme proposent des activités à valeur hautement identitaire : exposer ce qui fait les particularités aide à sortir de l’indifférence générée par les volumes d’information produits (storytelling).

 

10- C’est un moyen puissant pour réassurer le client /visiteur qui a toujours besoin d’être conforté dans les choix d’achat (on & off line) de prestation en lisant et visionnant des rapports, des images, des commentaires…

 

Pour finir, il y a maintenant des réseaux et des professionnels sérieux et compétents dans ces métiers numériques et ces nouveaux usages sociaux peuvent être pris en charge par eux pour toute la partie stratégique et/ou opérationnelle. Suivez mon regard …

* PIPAME : Pôle Interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations Economiques

Les 10 bonnes raisons de pratiquer l’oenotourisme expérientiel

 

 

chateaupesquie-octobre6th2009-131 – La concurrence fait rage : l’hyper offre vous oblige à vous différencier.

 

2 – Le marketing de service ne suffit plus : le client s’attends à plus d’intensité dans sa relation de consommation.

 

3 – L’individus prend le pas sur le touriste : dans notre société post-moderne nous fonctionnons sur le partage et l’horizontalité.

 

4 – L’acte d’achat est un engagement : consommer est un signe d’appartenance à une communauté.

 

5 – Le client devient un consomm’acteur : son pouvoir de sélection et de comparaison est amplifié par les NTIC.

 

6 – Le consommateur se perd dans la profusion globale de l’offre : le voyageur cherche du sens dans l’expérience touristique.

 

7 – Améliorer une meilleure visibilité de vos produits & services : une expérience réussie favorise une meilleure mémorisation de la marque.

 

8 – Vous fidélisez une clientèle sans cesse de plus en plus volatile : vous installez une relation affective avec vos clients.

 

9 – Les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant : un client satisfait vous like et devient un ambassadeur, un client déçu vous notera mal sur les sites d’avis.

 

10 – Le client est plus que jamais la base de tout : il devient co-producteur et ajoute de la valeur en image et en marge.

Œnotourisme 3.0 : l’apport du digital

Voici un bref exposé d’un concept émergent qui va orienter la gouvernance des activités œnotouristiques et pourrait bien devenir un standard marketing de cette branche du tourisme.

 

Au-delà de la trouvaille sémantique, l’œnotourisme 3.0 est une notion opérante qui projette l’intégration du marketing expérientiel sur les évolutions du couple marchés / techniques.

Aborder l’avenir en 3.0 c’est se positionner sur un monde qui est déjà globalisé, c’est être capable d’accueillir une clientèle traditionnelle et aussi séduire le vaste monde que l’on touche via Internet.

 

 

Un peu plus de précision

Ce nouvel axe de travail se base sur une approche tridimensionnelle où l’œnotourisme est pris en compte comme un métier à part entière, et pas simplement comme une extension du vin et du tourisme.

 

Cet axe s’articule

  1. sur la valorisation des Savoirs
  2. sur la compréhension de la demande et de son marché
  3. sur l’utilisation effective des techniques de communication digitale

 

 

L’œnotourisme, activité culturelle et de service, se retrouve au cœur de la problématique digitale qui se développe de façon cruciale et impressionnante dans tous les secteurs d’activité, tourisme en tête :

Les 3 catégories plébliscitées par les internautes : tourisme, services, culture
Les 3 catégories plébiscitées par les internautes : tourisme, services, culture. Source : L’écho touristique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La démarche 3.0 cherche à coller à la demande des visiteurs en proposant des services propres à exalter l’expérience et l’émotion. L’un des enjeux est l’adaptation des comportements de l’entreprise aux moyens à mettre en place pour réaliser cet objectif.

 

Le support principal reste patrimonial, ce qui constitue le cœur de l’offre (paysages, architecture, vin, services d’accompagnement, restauration … ), et qu’il importe de valoriser.

 

Les moyens sont du domaine du digital, en démultipliant le pouvoir d’attraction et de séduction et en proposant de nouveaux services. Le produit touristique commence sur son Smartphone : la part digitale donne un avant gout et prolonge l’expérience réelle, et quand c’est bien fait, elle est en soi une expérience (marketing immersif*). Voila la vraie innovation.

Les sites d'avis comme TripAdvisor influent les approches stratégiques des metteurs en marché.
Les sites d’avis comme TripAdvisor influent les approches stratégiques des metteurs en marché.

 

A priori l’œnocurieux a accès à son voyage en consultant les sites, les réseaux sociaux, les sites d’avis et les plateformes de réservation. Sur le terrain, il est informé, en temps réel, au sujet de la prestation qu’il a commandé mais aussi de tout l’environnement qui compose son voyage (grèves, bouchons, météo, orientation… ).

 

Une fois chez lui, le visiteur garde un lien avec les lieux visités grâce aux réseaux sociaux mais il peut suivre aussi l’évolution de ses commandes de vins ou peut identifier les fournisseurs dont il a visité les caves.

 

L’avantage est double, le visiteur a eu accès à une expérience globale, en partie grâce aux pratiques numériques. Il peut aussi, par viralité, faire profiter ses proches (le bouche à oreille se passe maintenant sur les réseaux sociaux), et ainsi prolonger l’activité de promotion initiée par l’entrepreneur en œnotourisme.

 

Celui-ci a les moyens d’affiner son offre et proposer des services personnalisés qui augmenteront son activité et généreront plus de satisfaction, donc plus de retour et de succès.

 

Le site de vente on-line VIATOR a complètement changé les comportements de consommation.
Le site de vente on-line VIATOR a complètement changé les comportements de consommation.

 

Exemple vécu …

En téléchargeant une application de votre œnodestination, vous obtenez une masse d’informations. Une fois arrivé sur le lieu, vous pouvez assister à une foire au vin située dans un village en rencontrant des vignerons et des producteurs du terroir. Ensuite, sur votre tablette, vous avez accès aux meilleures informations sur les terroirs et les vins, ce qui orientera plus facilement votre découverte. En navigant, vous tombez alors sur une offre ciblée vous proposant une prestation chambre d’hôtes vigneronne ou les services d’un chauffeur-guide … le numérique a une telle plasticité qu’il permet une personnalisation quasi en temps réel (très pratique lorsqu’on doit affronter une métréo changeant ou le caprice d’un client qui est pris d’une envie soudaine  de Carignan blanc …). Ainsi TripAdvisor Glance informe le visiteur en temps réel d’opportunités de découverte à proximité du lieu où il se trouve.

 

Nous y sommes déjà !

 

Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, insiste sur le poids du secteur touristique qui  « représente 40% à 45% de part de marché (de l’e-commerce), soit près de 20 milliards d’euros par an ». TripAdvisor vient de passer la barres des 150 millions d’avis.

 

Ca y est : de nombreuses régions viticoles ont leur  » appli  » qui offre une gamme incroyable de services (réservation, itinéraire, conseils, information à chaud … ).  bordeauxwinetrip ou my-loire-valley sont de beaux exemples.  Il s’agit là de posséder toute l’offre régionale dans sa poche.

 

La voie reste  encore à aménager  et à conforter pour que la cheville ouvrière de l’œnotourisme (vigneron, OT, agences réceptives … ) intègre cette dimension digitale et offre une relation expérientielle où le visiteur pourra suivre l’évolution de son vignoble préféré.

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Le digital métamorphose l’offre œnotouristique

 

L’utilisation des technologies de l’information non seulement booste l’activité de l’entreprise, mais la transforme en profondeur. Les équipes réceptives doivent désormais concevoir leur métier en fonction de cette nouvelle orientation, en intégrant la langue du client (l’anglais, langue devenue un standard, langage de l’Internet également) et les usages toujours évolutifs (cf statistiques d’usage expédia & etourisme-info) .

 

Selon moi, le fer de la lance de la communication digitale en oenotourisme  doit combiner les outils de géolocalisation, les réseaux sociaux (qui invitent à propager la renommée de la marque, et permettent un travail toujours plus personnalisé en one to one) et le e commerce.
Ce trio magique (vente on-line, site d’avis, géolocalisation) change la donne : en route vers une nouvelle organisation territoriale ou œnosystème, vendre une destination c’est vendre un bouquet de services complémentaires qui sera en partie coordonné et synchronisé à partir de winemap.
Le client peut commander une prestations depuis Brisbane en j-3 juste au moment de décoller d’Australie et suivre la prestation œnotouristique quelque part en France, le tout sans avoir vu le vendeur de billet d’avions, sans avoir parlé avec l’hôtellier et encore moins au vigneron réceptif.

 

L’objectif est de convaincre et séduire, mais aussi de renforcer la confiance et la fidélité du client. L’Internet repousse les frontières, en recevant des visiteurs étrangers, cela permet aussi d’envisager d’une autre manière les pratiques commerciales de l’exportation des vins.

Déjà les agences de voyages s’équipent de casques Oculus Rift pour permettre aux clients de visualiser les produits touristiques, le réceptif doit suivre…

 

Le secret de l’oenotourisme 3.0 réside dans cet aspect : la distance et le temps ont été abolis au profit de beaucoup d’efficacité et de facilité. Cependant cette apparente aisance ne change en rien les niveaux d’attente qualitatifs.

 

 

Le digital ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, et pour que la formule soit opérante : il faut le connecter sans cesse et de manière quasi organique à la connaissance du client et à l’expérience qu’on lui propose.
Il ne suffit pas de chausser des google glass, encore faut il avoir un paysage devant soi et un regard pour l’appréhender.

 

* Marketing immersif (wikipedia) « Le marketing immersif est l’une des disciplines apparues récemment dans le domaine du web marketing. Lemarketing immersif s’apparente au marketing expérientiel. Elle immerge les consommateurs dans l’univers de lamarque. Les techniques utilisées sont nombreuses. Elles permettent d’offrir au consommateur une expérienceunique et mémorable de telle sorte que la marque participe au mode de vie du consommateur » wikipedia + http://adventresults.com/2008/08/definition-of-immersive-marketing/)

 

Œnotourisme & stratégie digitale

Le mot tourisme vient de l’expression anglaise « grand tour of Europe », pratique élitiste au 18ème siècle qui avait, en autre, pour vocation d’apporter la dernière touche à l’éducation des rejetons des grandes familles.

L’innovation, au 19ème siècle, prend le nom de Thomas Cook, créateur de la toute première agence de voyages de l’histoire. Les noms des hôtels (le Carlton, le Bristol) ou de site (la Promenade des Anglais à Nice) témoignent des prémices de cette nouvelle pratique.
Les révolution des transports
La technologie a toujours été facteur de mutation de l’industrie touristique. Trois grandes étapes ont métamorphosé le marché du tourisme, en donnant plus de facilité de déplacement et pour des coûts plus abordables.

 

La notion de tourisme de masse prend naissance grâce aux chemins de fer et les premières stations touristiques voient le jour dans cette période de la deuxième moitié du 19ème siècle.

 

Au sortir de la seconde guerre mondiale, on retrouve le même phénomène avec la démocratisation de la voiture. Le guide Michelin créé en 1900, suivant cette dynamique, développera ses tirages aux célèbres étoiles : logiquement, la plupart des grands établissements gastronomiques s’installeront le long de l’axe N6 et N7.

 

Parallèlement, l’aviation commerciale se développe de façon importante dès les années 1960 avec l’apparition des moteurs à réaction puis des gros porteurs long courriers. Parti d’une activité sélective des nobles Anglais, le tourisme devient une activité populaire complètement démocratisée.

 

Un visiteur face aux écrans géant de l'OT d'Aix en Provence
Un visiteur face aux écrans interactifs géants de l’OT d’Aix en Provence

Et Dieu créa Internet…

La notion de raccourcissement du temps et donc des distances, caractérise les grandes mutations du tourisme.

L’Internet rapproche encore plus, il abolit le temps grâce à l’efficacité et la réactivité des systèmes (notamment de réservation) et surtout rend obsolète tous les intermédiaires spécialisés : le fournisseur peut rentrer dorénavant directement en contact avec le consommateur.

 

Les grands opérateurs traditionnels (air, fer, mer, hébergement) ont remis en question leurs activités en repensant complètement leurs stratégies marketing, mettant en avant des politiques d’offres promotionnelles, de Yield Management*. Les principes du Low Cost se développent.

 

Nous entrons dans une nouvelle ère, celle de la relation personnalisée :

  • 91% des voyageurs qui achètent un voyage en agence font une recherche Internet avant
  • 85% des achats se font après une recherche Internet
  • 64% des internautes suivent les suggestions des sites d’avis**

 

Les réseaux sociaux et les sites d’avis sont le prolongement naturel de l’expansion de l’Internet. Cette nouvelle dimension de la communication bouleverse totalement la relation que l’on a au monde, en particulier en matière commerciale / promotionnelle.

 

L’Homo Digitalus 

Un nouveau concept est né : l’e-réputation ! Votre pratique de l’Internet (post sur Facebook, commentaires sur les forum, messages Tweeter, photos sur Instagram, TripAdvisor …) génère une identité numérique (traces que nous laissons ou que quelqu’un laisse sur nous). Le contrôle et la gestion de cette image devient nécessaire si l’on désire survivre ou même prendre sa place dans le monde digital !

 

La connaissance client s’impose de plus en plus. Non seulement, il faut prendre en compte son environnement socio-culturel mais aussi ses pratiques sur l’Internet. Ainsi, dans l’e business, le cycle de l’e-touriste est devenu central : une réservation induit un retour d’expérience, ce qui permet au prestataire d’améliorer ses services induisant plus de satisfaction client, donc plus de retours d’expériences ainsi plus de réservations.

 

Une e-culture devient alors nécessaire pour développer son entreprise touristique. Sur le segment du tourisme, le géant Google est moins utilisé, par son manque de pertinence avec sa masse d’information non classée : 42% des e-touristes choisissent d’autres voies plus spécialisées ou plus communautaires comme Facebook, TripAdvisor …

 

La Géolocalisation

La communication par l’image, avec la suprématie de YouTube et ses 25 millions de visiteurs / mois en France (mais aussi les images sur FB, Flicker, Pinterest …) tend à devenir hégémonique. Montrer devient la meilleure manière de séduire et de convaincre. Une nouvelle technique de communication s’impose progressivement : la Géolocalisation. C’est une arme puissante (Google+Local, Foursquare, GEO3000, Bing Map …) qui permet, d’être visible et, croisée avec d’autres techniques de communication comme le storytelling, de mettre en scène un territoire, une appellation en combinant émotion et information : le Mind Maping émotionnel.

 

De nouveaux métiers naissent et des spécialistes des NTIC – nouvelles technologies de l’information et de la communication d’une part et du web marketing d’autre part, renforcent les équipes des entreprises du voyage, pour qui le tourisme est communication : la compétitivité dans ce secteur implique la pleine assimilation et la  mise en oeuvre de techniques et d’usages liés à l’Internet.

L'application Pays de Thau
L’application Pays de Thau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le monde du vin dans tout ça ?

Le monde du vin a bien compris les avantages de l’Internet. Relativement bien équipés grâce à leur site web, les vignerons gagnent une visibilité sur l’ensemble de la planète, ils utilisent les outils de ventes on-line, le marché du vin est bouleversé par les sites de vente e commerce qui affichent un taux de croissance de 32% en 2014 et occupant 10% de la vente au détail en France. S’inscrivant dans cette logique les Vignerons Indépendant de France sont en train de mettre en place un site de vin en ligne qu’ils lanceront en janvier 2015.

 

L’émotionnel sur un écran

L’œnotourisme se développe parallèlement a l’émergence des technologies de l’information. Pour le vigneron, désireux de s’engager dans les activités de l’accueil, il sera nécessaire de prendre en compte une révolution qui a déjà bien pris ses marques.

 

Mais ces adaptations seront à faire à l’aune de la culture du tourisme viticole mondialisée : de Taïwan on pourra télécharger une application pour venir découvrir un terroir, obtenir les informations patrimoniales et des notes de dégustations sur les vins. Et cela à partir d’un Smartphone ou d’une tablette, en attendant la prochaine rame de métro.

 

L’intégration d’une équipe au moins anglophone, la mise à disposition de l’accès wifi et la réactivité en back-office sont des exemples d’adaptation qui semblent incontournables.

 

Les enjeux sont considérables car, outre la formidable opportunité de booster les « ventes au caveau », cela stimule incroyablement l’image du produit, de la destination, de l’appellation, de la marque ; et offrant l’avant gout d’une expérience, qui pourra un jour se réaliser, permettre au consommateur de prendre l’habit de l’ambassadeur de l’œnodestination.

 

* Ensemble de techniques au service d’un principe : la gestion des capacités en vue de la maximisation des revenus d’une entreprise de services : Daudel et Vialle 1989. (ex :  vente de dernière minute)

** vinivi-baromètre interactif de Guy Raffour 2012