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Œnotourisme : tentative de définition (I)

La France est un paradoxe, nous sommes leader en tourisme ainsi qu’en production viticole ; mais nous ne pouvons pas revendiquer ce titre pour le tourisme du vin. Sans doute on peut y voir le reflet du succès des deux composantes vin / tourisme : pourquoi faire des efforts quand le résultat est déjà là ?

 

 

L’Alsace a montré le chemin en créant la première route du vin en 1953 mais l’ensemble des vignobles français n’ont pas innové dans cette voie avant les années 1990 : très tardivement !

 

Les administrations du tourisme n’ont pas  été plus imaginatives, et il a fallu de nombreuses années pour voir émerger des chargés de mission en œnotourisme plus ou moins polyvalents. La première formation Licence Professionnelle œnotourisme est née à Nîmes…en 2009 seulement !

 

Avenue de la grappe
Avenue de la grappe : nous sommes sur la bonne voie !

Pour exemple, j’ai décidé en 1992 de me lancer dans cette activité et ne trouvant aucune opportunité de formation répondant à mes attentes, j’ai dû combiner plusieurs modules (Organisateur de Produits Touristiques – Commerce International de Vin – Guide de Pays) pour aboutir à un référentiel satisfaisant !

 

 

Le rapport Dubrule (avril 2007) en France marque une étape importante, reconnaissant l’importance du secteur, l’œnotourisme avec son fort potentiel de croissance économique était une opportunité pour dynamiser une économie nationale essoufflée.

 

 

Quelques définitions de l’œnotourisme

L’ANEV (association nationale des élus du vin) propose sa définition du tourisme vitivinicole, qui peut être caractérisé par « l’ensemble des prestations relatives aux séjours des touristes dans des régions viticoles : visites de caves, dégustations, hébergement, restauration et activités annexes liées au vin, aux produits du terroir et aux traditions régionales ».

 

Pour Wikipedia : « L’œnotourisme, ou tourisme vitivinicole et œnologique, est une forme de tourisme d’agrément qui repose sur la découverte des régions viticoles et leurs productions ; c’est une forme de tourisme rural et d’agritourisme ».

Nous sommes dans ces deux exemples dans des versions très larges du tourisme du vin, et il est vrai que le spectre des activités œnotouristiques peut s’étendre à une nuance agricole de l’accueil vers l’organisation complexe d’événement où un grand nombre de services peuvent se combiner.

 

 

La formation : l’enjeu de la professionnalisation

Les métiers reflètent la réalité d’une demande et de besoins qui émergent au fur et à mesure que la filière se déploie : l’œnotourisme s’est organisé de façon empirique. Lentement, nous nous orientons vers la professionnalisation, passage indispensable pour aboutir à une maturité du marché : la  double formation du monde du vin au tourisme et du monde du tourisme au vin reste l’étape préalable pour que la destination œnotouristique de la France se mette au niveau de ses grands compétiteurs internationaux.

2 réponses sur « Œnotourisme : tentative de définition (I) »

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